Parce qu’une image ne suffit pas à dire le monde, il est utile de la légender au plus près de ce qu’elle peut dire. Les soixante-neuf textes présentés ci-dessous accompagnent autant de panneaux exposés par l’Alliance Française de Rio de Janeiro pour « Les jardins font la ville », exposition itinérante au Brésil de 2013 à...
Si les jardins sont des témoignages vivants de la pensée, ils sont également le sujet d’une intense production livresque qui dépasse heureusement de beaucoup la publication de trop nombreux « beaux livres ». (Ceux que les anglo-saxons nomment avec condescendance les « Coffee table books). Cette riche production comporte quelques incontournables et indispensables dont le recensement ci-dessous ne peut être exhaustif.
Néanmoins, ces quelques pages érudites, folles, poétiques, savantes ou pittoresques devraient permettre d’enrichir votre plaisir en parcourant le jardin dans son immensité.
L’univers des jardins, publics ou privés a peu ou prou servi de matrice à de très nombreuses oeuvres de fictions. Le petit recensement qui suit -qui ne demande qu’un développement, le plus exhaustif possible- a été réalisé grâce à la contribution d’une vingtaine d’artistes, grands lecteurs, comédiens, metteurs en scènes, écrivains, réalisateurs, photographes... Je tenais à les remercier de m’avoir aidé dans cette tentative d’enrichissement de nos imaginaires.
Une image est un propos, une exposition n’est pas un assemblage désordonné d’images. Parce que les mots fabriquent des images, celles-ci en fabriquent en retour. Commentaires, métaphores, précisions ou digressions, ces Images à lire ont pour fonction de cheminer à vos côtés sur le parcours que vous aurez choisi.
55 • Biblioteca Nacional da França, 003, 004 • Paris (75013) (Fr.) • Arquit. : Dominique Perrault/ADAGP, Gaëlle Lauriot-Provost, 1995 • (Fotos 2011)
As bibliotecas sempre tiveram por princípio favorecer a concentração e suscitar o devaneio. Nada melhor para isso que o barulho do vento nas árvores pontuado por alguns pios de pássaros. Com este jardim acanhado num paralelepípedo de aço, vidro e concreto, Dominique Perrault ocultou aqui nossos sentidos em benefício apenas do olhar. Protegido por suas paredes de vidro, o jardim escavado recebe uma diversidade florística e animal surpreendente. Inacessível aos não jardineiros, amplia o princípio do jardim do claustro religioso para enaltecer a capacidade de abstração dos leitores-pesquisadores. Quando seu olhar se desvia das tipografias ordenadas das leituras, encontra então no céu parisiense a crista dos pinheiros orgulhosos que parecem surgir do sobosque para contemplar melhor a impressionante mineralidade da cidade que, no mesmo gesto, os abafa e os revela.