Parce qu’une image ne suffit pas à dire le monde, il est utile de la légender au plus près de ce qu’elle peut dire. Les soixante-neuf textes présentés ci-dessous accompagnent autant de panneaux exposés par l’Alliance Française de Rio de Janeiro pour « Les jardins font la ville », exposition itinérante au Brésil de 2013 à...
Si les jardins sont des témoignages vivants de la pensée, ils sont également le sujet d’une intense production livresque qui dépasse heureusement de beaucoup la publication de trop nombreux « beaux livres ». (Ceux que les anglo-saxons nomment avec condescendance les « Coffee table books). Cette riche production comporte quelques incontournables et indispensables dont le recensement ci-dessous ne peut être exhaustif.
Néanmoins, ces quelques pages érudites, folles, poétiques, savantes ou pittoresques devraient permettre d’enrichir votre plaisir en parcourant le jardin dans son immensité.
L’univers des jardins, publics ou privés a peu ou prou servi de matrice à de très nombreuses oeuvres de fictions. Le petit recensement qui suit -qui ne demande qu’un développement, le plus exhaustif possible- a été réalisé grâce à la contribution d’une vingtaine d’artistes, grands lecteurs, comédiens, metteurs en scènes, écrivains, réalisateurs, photographes... Je tenais à les remercier de m’avoir aidé dans cette tentative d’enrichissement de nos imaginaires.
Une image est un propos, une exposition n’est pas un assemblage désordonné d’images. Parce que les mots fabriquent des images, celles-ci en fabriquent en retour. Commentaires, métaphores, précisions ou digressions, ces Images à lire ont pour fonction de cheminer à vos côtés sur le parcours que vous aurez choisi.
07 • Parque Lage, 001 • Rio de Janeiro (Br.) • Paisag. : John Tindale, Parque público desde 1960 • (Foto 2012)
Assim como uma cidade em que nunca se sabe o que é natural, cultivado, espontâneo, cuidado, ou perfeitamente selvagem, a vegetação do Parque Lage parece esparramar-se, transbordante e generosa, servida por uma profusão de espécies. No topo das árvores, os macacos camuflados voam de galho em galho, zombadores e brincalhões. Em outro canto, dezenas de famílias organizam piqueniques gigantes para uma prole variada. A policromia das toalhas esticadas no chão cobertas de pratos fartos brinca com as sombras projetadas por um sol implacável. Na vizinha escola de arte, escondida no sopé do Corcovado, o pátio recebe turistas e cariocas, passantes maravilhados por esse cenário de festa. Nesse dia, o Parque Lage é um exemplo perfeito da necessidade absoluta do jardim público onde arquiteturas insensatas disseminadas aqui e acolá lembram, faceciosas, as origens europeias de um projeto estético e social.