« Seule la puissance publique et la volonté d’un président de la République ont permis qu’un tel projet advienne. Cet ensemble est à la fois un espace public et un service public, également ouverts à tous. L’initiative privée et les lois du marché n’auraient pas pu réaliser un pareil dessein. J’espère que ne viendra pas le temps des ventes à la découpe et des privatisations... La mission des grands projets a soutenu le projet du parc contre vents et marées. Car les turbulences furent nombreuses et les tentations de réduire les voiles fréquentes. Ce parc dérangeait à divers titres : il coûtait forcément, et s’inscrivait dans les recherches d’économie ; il dérogeait aux règles de la centralité symbolique d’un grand projet situé au centre historique de la ville, tout comme aux modèles traditionnels de l’ordonnancement d’un parc ; il était, disait-on, excentré et s’éloignait des circuits culturels privilégiés, des triangles d’or de la musique et autres collines des arts. En un mot il dérangeait et transgressait les habitudes alimentaires du milieu culturel... En un mot, il était un lieu en même temps qu’un équipement. Et les deux étaient populaires... C’est un projet politique de culture démocratique. » François Barré, ancien directeur du projet du parc, in « Des jardins dans la ville »/Michel Corbou/arte/La Martinière, 2011)