69 mots 61 Un jardin péri-urbain

Un jardin péri-urbain

La Côte d’Azur, sur la mer Méditerranée, est depuis plus d’un siècle, l’objet d’une spéculation immobilière effrénée. Le territoire y est émietté entre villes et villages, de milliers de villas symboles et signes ostentatoires de la réussite sociale. Le réseau routier, parcourt ce fourmillement de villas et de piscines. Il ne vient ici, à l’idée de personne de vivre sans son véhicule à quatre roues, évidemment rutilant, énergivore, assurément. C’est donc une zone péri-urbaine d’une extrême densité de population qui a vu éclore en 1989, un domaine qui est par sa situation précise, devenu un jardin s’inscrivant dans un rapport étroit avec la ville.
Plus que dans nombre de parcs publics, la topographie vallonnée et la densité de la végétation font de ce lieu public, un espace de silence alors qu’alentour, rodent trop de véhicules 4/4. Ce jardin est un îlot, rare et éloigné du monde, un absolu enchanté où s’active fébrilement, avec discrétion et efficacité la trentaine d’employés du domaine, convaincus de l’opportunité d’un projet à défendre et à développer passionnément. Sereinement, face à la beauté du monde.